Nouvelle opération internationale d’Europol contre le blanchiment

L’agence Europol a publié la semaine dernière un communiqué faisant suite à une opération de police de grande ampleur contre des réseaux internationaux de blanchiment. Les chiffres sont éloquents : 27 pays impliqués, 4659 investigations menées, plus de mille arrestations, plusieurs dizaines de millions d’argent blanchi... Cela en ferait une des plus grandes opérations policières sur ce sujet.

L’opération (baptisée EMMA 9) s’est déroulée en plusieurs phases, entre juin et novembre. Dirigée depuis les Pays-Bas et organisée en coopération avec 2800 établissements bancaires, elle fut pilotée par Europol et a rassemblé plusieurs institutions de police et de justice, en particulier Interpol et Eurojust.

Les enquêtes et investigations, lancées notamment depuis l’Europe, les États-Unis, l’Australie, Hong Kong et Singapour, ont permis d’identifier 474 personnes liées à des groupes internationaux qui auraient eux-mêmes recrutés plus de dix milles mules financières. Ces mules auraient été utilisées aux fins d’opacifier des opérations bancaires, dans de vastes schémas de blanchiment. Plus de dix mille opérations frauduleuses auraient été identifiées.

Selon Europol, quelques 100 millions d’euros auraient été blanchis par ces réseaux ces derniers mois. L’opération de police aurait permis d’éviter la dissimulation de 32 millions d’euros supplémentaires à court terme. Surtout, l’opération confirme l’utilisation de cryptoactifs

Parmi les personnes utilisées comme mules financières, on retrouve notamment des réfugiés ukrainiens et des personnes âgées vulnérables.

Si l’opération est impressionnante, elle permet surtout de témoigner de pratiques de plus en plus sophistiquées et internationalisées.

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