GAFI: l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban placés sur liste grise

Le GAFI se réunissait en séance plénière du 23 au 25 octobre 2024, la première fois sous la présidence de la mexicaine Elisa de Anda Madrazo.

Comme d’habitude, les plénières sont l’occasion pour l’organisation de discuter d’évolutions méthodologiques, d’échanger avec les différents membres et observateurs - les îles Cayman et le Sénégal étaient pour la première fois invités aux travaux du GAFI - et surtout d’actualiser ses listes. L’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban ont été placés sur liste grise de l’organisation. Le Sénégal en a été retiré. Au regard des flux potentiellement élevés depuis la France vers ces pays nouvellement listés, nous invitons les chargés de conformité à reconsidérer les niveaux de risque de ces opérations.

Par ailleurs, parmi les projets de fonds conduits au cours de la réunion, on citera la révision des recommandations relatives aux systèmes de paiement transfrontaliers et des travaux portant sur une meilleure identification des risques liés au financement du terrorisme et à la prolifération.

En outre, quelques jours avant cette plénière, le GAFI a annoncé des changements majeurs dans sa méthodologie d’inscription sur liste, présentés comme recentrant les critères sur les risques pour le système économique et financier international. Jusqu’à présent, les évaluations sanctionnaient fortement la part de flux financiers illicites au sein d’une juridiction. Un critère qui pénalisait davantage les pays les moins avancés, sans qu’il ne témoigne nécessairement d’une défaillance stratégique majeure dans le dispositif national de lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la prolifération. Ces réformes s’appliqueront à partir de la prochaine série d’évaluations.

Le compte-rendu de la réunion plénière est toujours disponible (en anglais) depuis le site du GAFI.

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