L’ACPR poursuit son projet de mutualisation des données

L’année 2022 fut riche en expérimentation pour l’ACPR, qui avait indiqué dès le mois de mars vouloir piloter un projet de mutualisation de données au profit de l’amélioration des technologies de LCB-FT. L’objectif affiché était alors de coordonner plusieurs échanges entre banques et prestataires techniques afin d’élaborer des modèles d’analyse de données permettant de renforcer les dispositifs de détection des opérations suspectes.

Le régulateur vient de publier un rapport de synthèse issu de ses travaux, et confirme à cette occasion la poursuite de cette expérimentation au cours de l’année 2023.

Pour cette première étape, l’ACPR avait ainsi sélectionné douze participants à un Tech Sprint, qui s’est déroulé de mai à décembre 2022, à l’issue duquel douze solutions techniques de mutualisation confidentielle des données ont été présentées. Le rapport de synthèse revient sur les caractéristiques de chacune de ces solutions, et en propose une première évaluation – tout en précisant ne pas vouloir privilégier une solution unique, dans la mesure ou certaines solutions peuvent être plus appropriées selon le volume de données à traiter.

Le rapport retient de cette expérience trois principaux enseignements : d’abord, que l’ensemble des approches proposées sont sur le principe applicables aux exigences du projet, avec leurs propres atouts et limites techniques ; ensuite, que les mécanismes de mutualisation des données peuvent être très variables ; enfin, que la complexité technologique constitue un facteur d’évaluation important pour les établissements financiers, et pourrait représenter un frein à l’adoption final de ces méthodes.

Cette étape de réflexion sur les contraintes de mutualisation de données passée, le projet de l’ACPR devrait prochainement s’intéresser à la modélisation et aux contraintes opérationnelles pour les acteurs financiers impliqués.

Le rapport peut être consulté en téléchargement en suivant ce lien.

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